Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres estime que des conséquences « désastreuses » seront à déplorer en cas d’inaction dans les deux années qui viennent.
Selon Marie Bourreau, correspondante du journal le Monde dans un article publié le 10 septembre, “le patron des Nations unies a appelé à faire pression sur les Etats signataires (de l’accord de Paris NDRL) pour revoir leurs engagements à la hausse. « Il est impératif que la société civile – jeunes, groupes de femmes, secteur privé, communautés religieuses, scientifiques et mouvements écologiques dans le monde – demande des comptes à leurs dirigeants. » Depuis des décennies, « les scientifiques nous ont alertés encore et encore ». Mais « beaucoup trop de dirigeants ont refusé de les écouter ».”
Déjà, en avril dernier, l’ONU tirait la sonnette d’alarme lors d’une réunion de 200 pays, signataires de l’accord de Paris à la COP 21: “Le laps de temps qui nous est imparti pour s’attaquer au changement climatique arrive bientôt à échéance”, avait déclaré la responsable climat de l’ONU, Patricia Espinosa, à Bonn . “Nous devons accroître radicalement nos ambitions” avait-t-elle insisté.
En effet, l’accord de Paris sur le climat de 2015 vise à contenir le réchauffement mondial sous les 2°C, voire 1,5°C, par rapport à l’ère préindustrielle, et cet objectif est “le strict minimum pour éviter les pires impacts du changement climatique” révèle une étude des Nations Unies. Mais les engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pris jusqu’à présent par les États signataires conduiraient à un monde à +3°C. Ce qui serait insoutenable pour la vie sur terre.
Jusqu’à présent, les pays membres de cet accord ne remplissent pas les objectifs fixés, certains comme les Etats-Unis ont même reculé sur leurs engagements…
Pourtant le changement climatique est déjà bien visible tout autour de nous et dans le monde entier avec ses catastrophes naturelles en chaîne, et si l’urgence ne paraît pas évidente aux décideurs politiques, la société civile, elle, en a bien pris conscience et les actions se multiplient dans le monde pour interpeller les gouvernements et amorcer individuellement un changement de comportement.
Ainsi 2018 est une année cruciale dans la lutte contre le réchauffement climatique qui s’achèvera avec la COP 24 (Conférence sur le climat de l’ONU), en décembre, en Pologne. Mais le changement climatique avance plus vite désormais que l’action des gouvernements et ce serait un crime contre l’humanité toute entière de ne rien faire alors qu’il est encore temps, même s’il reste peu de temps!
Nathalie Laulé
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