C’est la saison des festivals et des grandes manifestations populaires qui drainent des milliers de personnes et mettent en oeuvre des moyens techniques souvent énergivores.
En hexagone, des collectifs de festivals se mobilisent pour réduire leur impact sur l’environnement.Ces collectifs participent au programme de développement durable lancé par le Ministère de la Culture et les DRAC en région, ils font partie du R2D2, Réseaux Régionaux d’accompagnements de manifestations en Développement Durable, le regroupement national des collectifs des festivals éco-responsables. C’est le Collectif des Festivals Bretons qui a lancé le premier cette initiative et cette dynamique de regrouper les festivals d’une région autour d’un objectif de réduction des impacts sur l’environnement.
Voici quelques chiffres en termes d’impact : Une manifestation qui rassemble 1000 personnes peut produire en moyenne 500kg de déchets, soit 1,5 fois la production d’un habitant sur une année, elle peut consommer 200 KWH d’énergie, quant aux transports, ils représentent les ¾ des émissions en CO2 sur une manifestation.
Face aux enjeux environnementaux actuels et devant la nécessité et l’urgence à agir pour réduire nos impacts, la filière culturelle s’engage et pose des actes fort en matière de comportement éco-responsable. Par le poids économique, la grande diversité culturelle et la grande diversité des publics que la filière représente, ces collectifs défendent la nécessité pour les festivals d’entrer dans une démarche de réduction des impacts des manifestations sur l’environnement. Car ces impacts sont énormes. Au-delà, ils travaillent à la sensibilisation des publics en matière de réduction des déchets et de mutualisation des transports, ainsi qu’à l’éveil d’un comportement d’achat responsable. Le collectif COFFES notamment dans le sud de la France met à la disposition des structures et des festivals ses fichiers et les résultats de ses travaux, ainsi qu’une boîte à outil pour ceux qui voudraient entrer dans la démarche. Ce mouvement a l’opportunité de faire passer des messages au plus grand nombre, sans être moralisateur, en respectant l’esprit de chaque manifestation. Aussi, il interpelle les pouvoirs publics sur la nécessité de soutenir de telles initiatives qui nous concerne tous.
Une dynamique qui pourrait voir le jour sous nos tropiques…
Nathalie Laulé
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