Saviez-vous qu’il existait en Martinique une usine de production de pneus ? La SOMAREC (Société Martiniquaise de Rechapage) a vu le jour en janvier 1967 sur le site de Place d’Armes, au Lamentin. Utilisant initialement le procédé de « rechapage à chaud » (un concept novateur importé de Trinidad) elle a su au fil du temps s’adapter aux évolutions technologiques. Aujourd’hui, l’activité de rechapage ne concerne plus que les pneus pour les poids-lourds car le marché des véhicules légers présente une trop grande variété dimensionnelle pour que le rechapage soit applicable.
Rencontre avec MM. Thierry Malet (directeur commercial), Guy Théobald (responsable de production de l’usine de rechapage) et François David (responsable Michelin Antilles-Guyane)
Concrètement, le rechapage, c’est quoi ?
« Pour simplifier, on pourrait dire qu’il s’agit de fabriquer un pneu neuf à partir d’un pneu usé… »
Sans rentrer dans le détail de la composition d’un pneu, il se compose d’une carcasse enveloppée par une bande de roulement. Le rechapage permet de remplacer la bande de roulement d’un pneu lorsqu’elle a atteint sa limite d’usure en conservant la carcasse d’origine.
Cela permet de donner une 2ème vie à un pneu et pour le consommateur, de réaliser des économies importantes. La filière suit ainsi un schéma d’économie circulaire : le pneu en fin de vie est reconditionné avec un effort d’utilisation minimale de matières premières.
Pourquoi avoir créer une usine de rechapage en Martinique ?
L’avantage le plus souvent mis en avant dans le rechapage est l’intérêt économique pour le consommateur. En effet, rechaper un pneu coute 40% moins cher que l’achat d’un pneumatique neuf. Il est intéressant de noter que les pneus rechapés possèdent des performances en terme de longévité et de sécurité similaires à celles des pneus neufs pour un coût bien inferieur !
Le second intérêt revête une importance primordiale pour la Somarec : contribuer de manière active à la protection de l’Environnement.
Un pneu rechapé est un pneu recyclé, le procédé suit ainsi un schéma d’économie circulaire : le pneu en fin de vie est reconditionné avec un effort d’utilisation minimale de matières premières.
Les bénéfices du rechapage pour l’environnement :
- Moins d’émission de CO2 : 100 pneus rechapés, c’est 5 tonnes de matières non consommées et plus de 6 tonnes de CO2 en moins dans l’atmosphère.
- Moins de matière consommée : 1 rechapage = 50 kilos de matière première économisée soit un gain de 70% par rapport à la fabrication d’un pneu neuf !
- Moins de déchets : -300 kilos pour une remorque 3 essieux. Le rechapage des 6 pneus d’une remorque 3 essieux, c’est 6 pneus usagés de moins à recycler.
Notre engagement ne se limite pas aux pneus rechapés ; la Somarec est membre de l’association TDA (Traitement des Déchets Automobiles) qui a pour vocation de traiter les pneus que l’on ne peut pas recycler via notre usine. Ces pneus usagés et non re-valorisables par nos soins sont collectés, broyés et expédiés dans les filières adéquates en Métropole. Ils servent notamment d’ingrédients dans la fabrication des routes ou des terrains de sport ou de combustibles dans des cimenteries.
En terme de performance, que dire d’un pneu rechapé ?
Un pneu rechapé selon notre processus industriel normé et réglementé présente les mêmes performances qu’un pneu neuf haut de gamme.
En matière de sécurité, les pneumatiques rechapés sont soumis aux mêmes règles de sécurité et tests de performances que les pneus neufs depuis janvier 2002.
De plus, le pneumatique rechapé doit être identifié clairement. Une mention « Retread/rechapé » et la marque du rechapeur sont indiqués sur les pneus ainsi que plusieurs informations que l’on retrouve déjà sur les pneus neuf : numéro d’homologation, caractéristiques dimensionnelles, indices de charges et code de vitesses admissibles, date de fabrication.
A la Somarec nous capitalisons sur nos 50 ans d’expérience en rechapage !
L’article complet est disponible en téléchargement sur ce site dans le magasine Antilla spécial développement durable.
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