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GreenUnivers a présenté jeudi 30 mars son Panorama des cleantech en France en 2017, réalisé en partenariat avec le cabinet EY, dans le cadre du Forum national des éco-entreprises organisé par le réseau Pexe. C’est la sixième édition de ce document de référence qui dresse un bilan des politiques publiques, des financements verts publics et privés, des tendances en matière d’innovation et de business dans huit secteurs clés et qui s’intéresse aussi à l’action des territoires en matière de transition énergétique. Cette édition 2017, riche de près de 100 pages, a été réalisée grâce au soutien de nos partenaires : le groupe Engie, la société Ecosys et le Cleantech Open France, le fonds Demeter Partners, Business France et le cabinet Watson Farley & Williams.
Vous trouverez ci-dessous une synthèse de ce Panorama 2017 dont vous pouvez télécharger la version intégrale ci-contre et en fin d’article.
Nous vous en souhaitons une bonne lecture.
1. Politiques publiques & financements
Évolution des politiques publiques en faveur de la croissance verte
Alors que la France a assuré la présidence de la COP (Conférence des parties) jusqu’à novembre 2016, le pays souhaite se montrer exemplaire dans ses engagements en matière de lutte contre le changement climatique. L’année 2016 aura notamment été marquée par la mise en application progressive de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris, la refonte du dispositif de soutien aux énergies renouvelables et la poursuite des engagements de plusieurs acteurs publics au financement de la croissance verte en France.
Financement des technologies propres
2016 montre un ralentissement par rapport à la croissance des deux dernières années observée dans le monde. Avec 287 milliards de dollars, les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables enregistrent une baisse de 18 % par rapport à 2015. Le niveau d’investissements reste néanmoins dans la moyenne des cinq dernières années. La France conserve son attractivité auprès des investisseurs et passe en 2ème position en Europe (après l’Allemagne), d’après le baromètre EY de l’attractivité des marchés des énergies renouvelables. Preuves de ce dynamisme, les projets d’énergies renouvelables en développement s’élèvent à 14 520 MW.
Les levées de fonds en pleine forme
Le dynamisme de l’investissement dans les cleantech ne se dément pas. 114 investissements en fonds propres ont été recensés dans des sociétés françaises en 2016 pour un montant total de 934 millions d’euros. Le financement participatif joue un rôle de plus en plus important pour les start-up.
2. Innovation
Engagé dans une profonde transformation, le groupe Engie veut devenir un leader mondial de la transition énergétique. L’innovation est au cœur de cette stratégie avec Engie Fab, qui élabore les modèles d’affaires de demain, selon Thierry Lepercq, directeur général adjoint en charge de l’innovation, de la recherche et de la technologie.
Le Panorama présente dix start-up prometteuses issues du programme du Cleantech Open France.
3. Secteurs clés
Autoconsommation solaire : le grand chantier
La filière photovoltaïque a raccordé 576 MW (+9,3 %) en 2016 pour atteindre 6 772 MW installés, soit 5,2 % du parc électrique installé. Elle a gagné en visibilité grâce au lancement de deux appels d’offres triannuels (2017-2019) : le premier porte sur 3 GW de centrales au sol, le second sur 1 350 MW de solaire sur bâtiments. Les acteurs se sont aussi préparés à l’autoconsommation, épaulée par un législateur offensif. Tout un écosystème se met en place impliquant grands groupes et start-up.
La migration de l’éolien terrestre vers le marché a commencé
2016 marque un record pour l’éolien : les capacités raccordées atteignent 1,56 GW, soit un bond de 45 %, selon le bilan de France Énergie Éolienne (FEE). La France compte désormais 102 parcs et 686 turbines, pour une puissance de 12 GW. Mais l’année a aussi été perturbée par une série de rebondissements sur le plan réglementaire. 2017 démarre sur de nouvelles bases avec l’arrivée de la vente directe, de l’agrégation et des premiers appels d’offres. Le modèle d’affaires des projets est chamboulé, néanmoins le secteur bénéficie d’objectifs officiels ambitieux.
Relance dans l’éolien en mer posé, revanche dans le flottant ?
Entre 2011 et 2014, l’État a alloué 3 GW via six projets éoliens en mer posés, espérant amorcer une filière d’excellence hexagonale. Avec un succès mitigé. Les premiers parcs n’entreront pas en service avant 2021, au mieux. Fin 2016, un troisième appel d’offres a été lancé, régi par une nouvelle procédure avec plus de concurrence et moins d’ambitions industrielles. Il porte pour l’instant sur l’attribution d’une zone au large de Dunkerque (Nord). Dans l’éolien flottant, l’État accompagne la structuration d’une supply chain tricolore en pointe sur le marché mondial. Quatre projets, de 24 MW chacun, ont été sélectionnés et sont attendus pour 2020.
Courants porteurs pour l’hydrolien
Dotée d’un espace maritime de plus de 11 millions de km², la France compte un important potentiel hydrolien marin estimé entre 2 et 3 GW. Armé en compétences scientifiques et industrielles, le pays peut s’appuyer sur plusieurs pure players, dont DCNS Energies et la jeune société Sabella. Mais ce marché plein de promesses, activement soutenu par l’État, est aussi très incertain. Plusieurs acteurs, comme General Electric, ont jeté l’éponge. L’hydrolien arrive dans une phase clé de sa structuration avec la confirmation – ou non – des ambitions industrielles pour les potentiels champions.
Le numérique entre en force dans les réseaux électriques
Après le coup d’accélérateur donné par la loi sur la transition énergétique aux smart grids, les initiatives se sont multipliées dans le secteur des smart cities et des smart buildings avec la montée en puissance des objets connectés. L’arrivée des compteurs communicants devrait ouvrir de nouveaux débouchés : Linky a franchi, en février 2017, la barre des 3 millions d’unités installées. Son homologue gazier Gazpar a, lui, passé la phase pilote pour entamer son déploiement dès 2017. À côté des grands industriels et énergéticiens, de nombreuses PME proposent des solutions pour mieux piloter les consommations d’énergie comme Qivivo, Ween, Homni ou encore Deepki.
Dans l’industrie, la chasse aux économies d’énergie commence à peine
La loi de transition énergétique prévoit une baisse de 20 % de la consommation énergétique finale d’ici à 2030 par rapport à 2012. Cet objectif correspond à une baisse annuelle moyenne de 1,2 % alors que, depuis 2012, la consommation énergétique finale a reculé en moyenne de 0,4 % par an, selon le CGDD. Il va donc falloir accélérer. En ligne de mire, l’industrie où le gisement d’économies est très important mais encore peu exploité dans un contexte de prix de l’énergie toujours bas. De premiers signaux positifs apparaissent cependant du côté des entreprises alors que les investisseurs privés arrivent sur le marché.
Le véhicule électrique accélère
Malgré un début poussif, les véhicules électriques montent en puissance avec 27 307 immatriculations (+26 %) en 2016. La France est devenue leader en Europe. Le déploiement de bornes de recharge progresse également : début 2017, le pays compte 122 000 stations dont 16 000 bornes accessibles au public, parmi lesquelles 270 en charge rapide. Cette filière émergente est propice à la mise en œuvre de business models innovants. Si le soutien public reste encore nécessaire à court terme, une convergence des coûts entre véhicule thermique et électrique pourrait intervenir dès la décennie 2020.
Hydrogène, le petit secteur qui monte
Le stockage hydrogène attire de plus en plus industriels et investisseurs. Les solutions se développent d’abord dans la mobilité électrique, avec la constitution d’un mix batterie/pile à combustible. Dans le bâtiment ensuite, l’usage de cette technologie offre des perspectives prometteuses en apportant beaucoup de flexibilité. Les territoires devraient jouer un rôle important : vingt-neuf « territoires à hydrogène » ont été sélectionnés en 2016 par le ministère de l’Environnement pour déployer des projets et tester la viabilité des solutions.
4. Régions
Les collectivités locales s’engagent dans le développement des énergies renouvelables. Elles plébiscitent la création de sociétés d’économie mixte pour lancer des projets de nouvelles capacités de production. Les régions sont aussi nombreuses à se doter de fonds d’investissement dédiés aux énergies renouvelables, comme Auvergne-Rhône-Alpes ou la Nouvelle Aquitaine.
De leur côté, les clusters et les pôles de compétitivité assurent la corrélation entre transition énergétique et écologique et développement des filières vertes, selon l’analyse de l’observatoire des clusters verts du Pexe, l’association des réseaux d’éco-entreprises de France.
Enfin, Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie sont les trois régions les plus dynamiques en termes de créations de start-up des cleantech.
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