La prolifération des algues sargasses engendre non seulement un désagrément visuel, mais également olfactif, ce qui pose un sérieux problème pour de nombreuses communes de l’île qui doivent assurer le nettoyage des sites concernés. Rencontre avec Jacques Giacometti, gérant de la Société de Curage et de Travaux Publiques qui a recherché des solutions pour répondre à cette problématique.
Comment avez-vous trouvé cette solution ?
On nous a souvent demandé de réaliser le nettoyage de site toucher par les sargasses, souvent des plages et il y a eu des cas de figures où on avait besoin d’autres choses que les outils conventionnels que nous avons. Les algues étant présentes partout, on a réalisé différents voyages en France, en Norvège, à la Nouvelle-Orléans aux Etats-Unis, nous y avons vu des machines lourdes, donc qui ne convenaient pas. Nous avons finalement trouvé la bonne machine en Suède.
Quelle est la machine que vous avez choisie ?
C’est une machine porte outil de la marque Truxor, nous l’avons importé il y a deux ans et nous en sommes satisfaits. Il s’agit d’une machine amphibie polyvalente dotée d’une large gamme d’accessoires. Elle nous permet d’opérer sur des zones habituellement inaccessibles aux machines conventionnelles. C’est la solution idéale pour travailler dans toutes les zones sensibles, on peut aller sur l’eau, à terre, ou encore dans des endroits boueux. Elle ne va pas s’embourber. La faible pression au sol et la flottabilité de cette machine lui permettent de se déplacer facilement de la terre à l’eau.
Elle sert à ramener les sargasses pour un autre engin. La machine peut récupérer à peu près 20 mètres cubes à l’heure.
Quelles sont les particularités de cette machine ?
Il faut savoir que c’est une machine qui fait partie d’un atelier, elle travaille avec d’autres engins, c’est un complément. Elle nous sert également pour le curage de rivière, on s’en sert beaucoup sur la rivière de Rivière-Salée, sur l’aéroport dans des terrains sur lesquels on ne peut pas se servir d’une pelle hydraulique conventionnelle, car c’est trop boueux.
On nous demande souvent de la louer. Nous, nous retirons les sargasses et c’est en fonction du cas de figure, du terrain qu’on décide quelles machines utiliser. Il y a des plans d’eau sur lesquels nous n’avons pas besoin de cette machine et où une pelle de curage conventionnel suffit pour retirer les sargasses. En fait, on ne s’en sert que pour des endroits inaccessibles où une pelle ou un engin sur route ne peuvent se rendre.
Nous travaillons pour les communes au Vauclin, du Marigot, du Robert et pour des particuliers au François.
Est-ce une machine respectueuse de l’environnement ?
C’est une machine très légère donc elle n’abîme pas le sol, les machines plus lourdes ont tendances à dégrader un peu tout et les autorités les interdisent. Il y a un certain nombre de critères à respecter. Elle est souple et n’endommage pas l’environnement.
Nous sommes capables de récupérer des sargasses fraiches qui ne sont pas échouées donc qui sont en parfait état. Quand elles sont pourries c’est plus difficile à enlever, on a un bras d’excavatrice qui se montent et avec lequel on peut retirer les sargasses.
Il y a un chauffeur qui manipule la machine, il est formé pour et bénéficie de masque de protection. Il faut avoir des connaissances d’opérateurs de pelles hydrauliques.
Propos recueillis par Kaylan Fagour
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