L’éducation à l’environnement est devenue une nécessité primordiale pour atteindre un développement équitable et durable. Depuis plusieurs années Graine Martinique propose une conception de l’environnement plus large que la nature ; elle s’apparente au cadre de vie. Cette vision s’inspire de valeurs fondamentales qui fondent son action dans l’émancipation, la coopération, la solidarité et l’équité. Echange avec son président Sofiane Belhamiti.
Qu’est-ce que Graine Martinique ?
C’est le Groupe Régionale des Activités d’Initiation à la Nature et à l’Environnement. On est un réseau d’acteurs, de professionnels, d’associations, de particuliers et de scientifiques. Nous œuvrons pour éduquer les citoyens au respect, à la valorisation et à la préservation de l’environnement.
Comment vous est venue l’idée de créer ce réseau ?
C’est à la suite d’une demande de la DEAL en 2011, il y avait eu des rencontres avec les différents acteurs de l’époque dans l’objectif de créer un groupe régional qui serait affilié au réseau nationaux. Nous sommes donc affiliés au Réseau de Ecole et Nature, Terre et Agir qui font de l’éducation à l’environnement et fournisse à leurs adhérents des modules de formation, ainsi que des outils qui permettent à chaque acteur de devenir un animateur d’éducation à l’environnement.
Quelles sont les actions que vous menez ?
Nous avons commencé par identifier et recenser les forces vives du territoire Martiniquais, tous ceux qui font de l’éducation à l’environnement. L’objectif étant de créer des outils pédagogiques, d’informations, de communications et d’action.
Nous travaillons avec les écoles, on y fait des projections de films ou des débats. Nous relayons également des festivals comme le Festival Alimenterre depuis 2 ans.
Nous sommes en train de créer un site spécialement dédié à l’éducation à l’environnement au Robert sur le site du Ranch Charchrisco qui nous est mise à disposition par l’association APROPAMAR. Nous utilisons ce site régulièrement le mercredi, certains week-end ou lors des vacances scolaires.
Le GRAINE est composée de trois commissions. La première a pour thème les produits locaux, une consommation raisonnée, la gestion des déchets. La deuxième est axée sur les questions d’éducation et d’information et la troisième c’est communication et réseaux.
Nous sommes en train de créer des modules de formation pour tout type d’animateur, mais l’objectif est de créer des cycles pédagogiques d’animation.
Quels sont vos projets ?
On va accueillir dès le mois de juillet un centre de loisir spécialement pour les enfants de 8 à 12 ans avec l’objectif de travailler sur des programmes d’éducation à l’environnement. Nous montrerons aux enfants les gestes éco citoyenne ou encore comment préserver la biodiversité de l’ile.
Nous allons organiser en amont des coups de main pour fabriquer des espaces d’activités avec du matériel de récupération. L’objectif est de mettre en place une pépinière, un potager et un espace découverte scientifique. Tous ceux qui ont du matériel (planche en bois, poteaux…) ou qui veulent nous aider peuvent venir.
De plus, nous travaillons sur un label Eco-Acteur qui aura pour objectif de fidéliser les acteurs autour de la transmission des messages de développement durable pour valoriser et préserver.
On cherche à faire en sorte qu’il y ait une professionnalisation. La Graine a signé en 2016 le protocole du collectif de la transition citoyenne et s’est engagé à mettre en place les 4ème Assisses de l’éducation à l’environnement et au développement durable qui auront lieu fin septembre 2018 durant la Fête des possibles. On lance d’ailleurs un appel à participation pour le 20 juin, où nous organisons une table-ronde pour préparer cet évènement.
Propos recueillis par Kaylan Fagour
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