Selon une étude publiée par la revue Science Advances, le 27 avril, la probabilité de cyclones tropicaux intenses, de catégorie 3 ou plus, fait plus que doubler, à l’horizon 2050, dans toutes les régions du monde, à l’exception du golfe du Bengale et du golfe du Mexique. L’analyse prévoit également que les vitesses de vent maximales associées à ces cyclones pourraient augmenter jusqu’à environ 20 %, tandis que les cyclones tropicaux plus faibles et les tempêtes tropicales deviendront moins fréquents.
« Afin de mieux protéger les communautés côtières des impacts futurs des cyclones tropicaux, il est essentiel d’améliorer notre compréhension des changements futurs des dangers et des risques induits par ces cyclones à l’échelle locale », soulignent les coauteurs, un groupe international de scientifiques dirigé par la chercheuse Nadia Bloemendaal, de l’Institut des sciences environnementales d’Amsterdam (Pays-Bas). Or, les archives historiques mondiales précises sont rares et ne couvrent que les trente à cent dernières années. Ce manque de données rend difficile la modélisation des cyclones tropicaux et complique l’évaluation des risques à l’échelle locale.
Grâce à des cyclones simulés par ordinateur sur la base d’une modélisation synthétique, les chercheurs ont pu projeter de manière plus précise l’occurrence et le comportement des cyclones tropicaux au cours des prochaines décennies face au changement climatique. Les résultats ont été obtenus à l’échelle mondiale et avec une résolution spatiale fine de seulement 10 kilomètres permettant des anticipations locales.
Les régions les plus exposées se situent dans les pays à faible revenu. Les pays où les cyclones tropicaux sont relativement rares aujourd’hui connaîtront un risque accru dans les années à venir, notamment le Cambodge, le Laos, le Mozambique, et de nombreux pays insulaires du Pacifique, tels que les îles Salomon et les Tonga. L’Asie sera le continent le plus exposé aux cyclones tropicaux, des millions de personnes supplémentaires seront concernées en Chine, au Japon, en Corée du Sud et au Vietnam.
Source : Agnès Sinaï | Actu-Environnement.com
Laissez un commentaire