Alick Marveaux nous explique le rôle de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat auprès des artisans en matière de développement durable. Il revient sur la mission et les dispositifs mis en place par le service Développement et Animation Economique en termes de réduction des déchets.
Comment le service Développement et Animation Economique au sein de la CMA assure ses missions de développement durable auprès des entreprises?
Sensibiliser les entreprises à la problématique du développement durable c’est d’abord faire prendre conscience aux entreprises de l’impact possible de l’utilisation de certains produits sur la santé par exemple. Nous les tenons informer sur leurs obligations par des réunions d’informations. Pour celles qui désirent mieux gérer les déchets issus de leur activité sont en permanence accompagner. Nous leur proposons à ce moment là des “prédiagnostic-environnement” qui traite différents aspects de l’entreprise : gestion des déchets, de l’énergie, de l’eau… A l’issue nous faisons des suivis avec les entreprises, en moyenne durant 6 mois.
Quels sont les moyens mis en place pour arriver à contraindre les entreprises à cette démarche de Développement Durable ?
La Chambre de Métiers et de l’Artisanat n’a pas de force contraignante vis-à-vis des artisans, mais elle est force de persuasion. Notre objectif et notre mission principale est de promouvoir l’artisanat. La DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), service de l’Etat, est la structure qui peut agir de manière répressive.
Nous faisons toujours le pont entre la réalité et la réglementation, et informons les artisans sur ces réglementations et les sanctions encourues. Le but est de leur faire comprendre les conséquences des actions qu’ils mènent, et les pénalités en cas de contrôle.
Quels arguments avancez vous pour convaincre les entreprises de rentrer dans un processus de développement durable ?
Nous essayons de faire comprendre que l’environnement n’est pas que de la réglementation, mais aussi un facteur de développement économique aujourd’hui, avec de nouveaux modèles économiques.
Des opportunités sont en train de se créer, ce sont des domaines générateurs d’emplois. Lorsque l’on a une bonne gestion de ses déchets, et qu’on en produit moins ou que l’on rejette moins de déchets dangereux, on limite le coût supporté par l’entreprise.
Il faut convaincre par exemple l’entrepreneur qui s’est équipé en panneaux solaires, que cet achat n’est pas une simple dépense, mais un investissement économique, concurrentiel.
Il faut changer les manières de percevoir les sorties d’argent, pouvoir viser sur le moyen terme ou le long terme.
Leïla Gonier
L’article complet est disponible en téléchargement sur ce site dans le magazine Antilla spécial développement durable.
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