A l’occasion de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, du 18 novembre au 26 novembre, de nombreuses associations sont venues faire connaître leurs actions pour contribuer au développement durable. Parmi elles, le SEL centre (système d’échange local) ayant pour secteur l’économie solidaire. Existant depuis 1994 en France, ce système fait ses preuves concernant la lutte contre le gaspillage et séduit de plus en plus les résidents martiniquais.
Le SEL, créateur de lien et d’économie
Mauricette est seliste depuis 1 an. Elle vient de Sainte Marie et participe souvent au rencontre SEL centre. Ce samedi, près du boulodrome des terres Sainville, elle rejoint les autres bénévoles. Ces inconnues d’autre fois sont aujourd’hui ses camarades. « Je trouve ces rencontres conviviales. On s’entend bien, on se découvre et on s’apprécie. Ça donne toujours envie de se revoir » nous précise Mauricette.
Ce jour là, elle a ramené des plantes, des chaussures, des objets. En échange, elle trouve des livres, des plantes qu’elle ne connaissait pas.
On a l’impression d’aider l’autre. L’important c’est surtout de créer du lien et de rencontrer des gens. C’est générateur de richesse pour tout le monde. »
Le système de SEL permet de générer une économie circulaire pour les martiniquais avec une monnaie alternative tout en créant du lien. Il n’y a aucun bénéfice monétaire. Le SEL est une monnaie qui reste dans un circuit fermé et qui va produire de la richesse.
Cette alternative à nos modes de consommation est de grand intérêt pour Géraldine De Thoré, elle aussi membre active du SEL.
On va pouvoir échanger des fruits et légumes. C’est un système qui n’a aucun lien avec l’euro et le dollar.
Il encourage les personnes qui n’ont pas de moyens de pouvoir fonctionner. Avec la crise économique importante, on tend vers la fin du système capitaliste. De moins en moins de gens auront les moyens de consommer à outrance. La planète ne peut pas continuer à fabriquer des choses que l’on achète.
Nous arrivons à un seuil de saturation. Il va falloir sortir de ce système. C’est pourquoi nous proposons cette alternative aujourd’hui. »
Le SEL centre, c’est 150 membres. Pas suffisant !
Avec 150 membres au SEL Centre, le système est toujours timide en Martinique. Les gens auraient tendance à préférer le neuf. Certains membres évoquent la peur du Martiniquais de porter des vêtements déjà utilisés. Or, le sel c’est aussi des échanges de services tels que le ménage, les massages, du soutien scolaire, du débroussaillage. « Des fois ça rend service et ça contribue au zéro gaspillage. Ce système participe au développement durable » nous affirme Mauricette.
Mais pour échanger, il faut être seliste. L’inscription au SEL n’est pas payante. Un crédit de 40 sels est offert pour toute inscription. Le prochain SEL Centre aura lieu le 9 décembre à rivière roche.
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Bianca
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