Le Village des Risques Majeurs, organisé par la CTM a tenu toute ses promesses.
Pendant toute une journée, nous avons assisté à un défilé incessant d’élèves de toutes classes et de toute la Martinique. Dans notre zone géographique ces risques sont particulièrement élevés, et éduquer et sensibiliser le plus grand nombre est primordial. Tel était l’objectif de la CTM. Nos questions à Aurélie NELLA, Conseillère exécutive en charge de l’éducation supérieure et de la recherche
Cela passe d’abord par la sensibilisation des plus jeunes
Vu le nombre d’élèves présents, peux-t-on dire que l’apprentissage des risques ou la sensibilisation envers la jeunesse est une priorité ? Quelles sont les compétences de la CTM sur tout ce qui touche les risques majeurs ?
Il s’agit d’une manifestation, le village des risques majeurs, organisé dans le cadre de la 25ème édition de la fête de la science qui est une opération initiée par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Cette année, le thème de la manifestation c’est « l’homme dans son environnement, quels enjeux, quels défis à relever aujourd’hui pour demain ? ». Parmi ces défis, la Collectivité Territoriale de Martinique a relevé bien évidemment la question des risques majeurs qui est une problématique qui concerne l’ensemble du pays, donc la population doit y être préparée. Cela passe d’abord par la sensibilisation des plus jeunes ; d’où la présence, aujourd’hui, de collégiens, de lycéens, d’étudiants accompagnés aussi de professeurs. Ça c’est véritablement important pour nous pour que le message passe avec efficacité.
On le voit, ils sont curieux, très contents d’être là et ça change de ce qu’on apprend à l’école…
Cette manifestation leur permet aussi de toucher du doigt la pratique des gestes de premier secours, d’être aux côtés des professionnels à la fois de la Collectivité Territoriale de Martinique, mais aussi des partenaires tels que la Deal, les associations qui jouent aussi un rôle important en matière de gestion du risque et de soutien aux populations. Donc, aujourd’hui ils peuvent aussi participer à des exercices pratiques, parce qu’effectivement, tant qu’on n’est pas confronté aux risques, on ne sait pas comment on peut réagir. C’est aussi l’occasion de tester avec le simulateur de séisme, les réflexes.
La CTM fait aussi le renforcement parasismique, la distribution de kits…
La Martinique est confrontée à l’ensemble des risques majeurs : tempête, tsunami, séisme, volcanisme… il était important de balayer un peu l’ensemble de ces risques, les acteurs qui travaillent au repérage de ceux-ci, à la prévention à l’anticipation de ces risques lorsque c’est possible, c’est toute une chaîne parce que le risque c’est aussi avant, pendant et après. Pour prévenir aussi les dégâts humains et matériels que pourraient engendrer ces risques majeurs il y a des dispositions à prendre, notamment en matière de construction. C’est ainsi qu’hier nous avions une conférence sur les normes parasismiques. Ça a été une initiative du président Alfred Marie-Jeanne, que tous les bâtiments soient aux normes parasismiques alors que ce n’était pas forcément obligatoire au départ lorsqu’il l’a proposé. C’est dire donc l’intérêt de la collectivité et de son président pour la prise à bras le corps de la question des risques majeurs.
Voulez-vous rajouter quelque chose ?
Je souhaite que cette journée soit la première d’une série de journées parce qu’il est important que la sensibilisation se poursuive et surtout que le message passe et soit mis en application concrètement parce que « jou malè pa ni pran gad ! »
Donc se préparer pour être opérationnel le jour venu et porter secours à soi-même, à son voisin, à sa famille, aux proches, puisque comme l’a rappelé le président, nous sommes un peuple et la solidarité doit jouer.
La CTM est très attachée à tout ce qui touche à la coopération caraïbe, on le voit aujourd’hui pour Haïti, c’est dans votre politique d’aider les îles voisines ?
Bien sûr, la question de la coopération est l’un des axes forts de la présidence d’Alfred Marie-Jeanne, notamment pour nous voisins de la Caraïbe qui sont aussi exposés que nous aux risques majeurs et pour lesquels ces risques majeurs causent beaucoup plus de dégâts. Personne n’est à l’abri, c’est vrai que nos voisins de la Caraïbe sont davantage touchés que nous. On le le voit avec les événements récents et bien évidemment le président a proposé le soutien de la collectivité, il l’a d’ailleurs écrit au président haïtien.
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