Du 21 au 24 novembre dernier, s’est tenu au Squash Hôtel à Fort-de -France, le colloque pluridisciplinaire «Espèces introduites : Entre bénéfices sociétaux et dangers pour les écosystèmes».
Mise en contexte
Les migrations des hommes ont occasionné l’introduction volontaire d’espèces fauniques et floristiques au-delà de leur aire de répartition. Que ce soit pour l’agriculture, l’élevage, la médecine ou la construction, les humains transportaient avec eux certaines espèces qui leur permettaient une meilleure survie. Plus récemment, l’introduction d’espèces concernent aussi les animaux de compagnies et les espèces d’ornement qui peuplent les demeures et les jardins botaniques et zoologiques. Plusieurs introductions accidentelles, par exemple lors de transport de cargaisons, ont aussi contribué au déséquilibre à lequel nous assistons présentement.
Les enjeux sont nombreux. L’envahissement des espèces introduites au détriment des espèces indigènes est un danger pour les écosystèmes. Les Antilles étant un point chaud en terme de biodiversité, il est donc impératif de protéger le territoire de cette menace.
Les trois premiers jours, axés sur des débats conférences, ont permis d’aborder quatre thèmes principaux :
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L’effet des espèces introduites sur la structure, le fonctionnement et l’évolution des écosystèmes terrestres et océaniques ;
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La diversité floristique, les types physionomiques et l’utilisation économique et agronomique des espèces introduites dites «utiles» ;
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La biodiversité autochtone face aux espèces introduites : gestion future des ressources biologiques des milieux naturels ;
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La perception, la représentation et l’usage immatériel des espèces introduites (importance de ces espèces dans l’imaginaire).
Le vendredi, une «journée d’étude» était prévue sous la forme d’une visite de la Montagne Pelée et de l’Usine Depaz en passant par la route de la Trace. Le retour par la côte Caraïbe a permis de faire un arrêt pour une visite du Parc ethnobotanique du Marin.
Ce regroupement de scientifiques provenant de plusieurs points du globe (Martinique, Métropole, Roumanie, Brésil, ect.) était coordonné par Philippe JOSEPH et Kevine BAILLARD, en collaboration avec BIORECA (BIOdiversités Risques Écologiques en territoires insulaires Caraïbes), groupe de recherche de l’Université des Antilles rattaché à l’UMR (Unité mixte de recherche) espace développement et du Parc ethnobotanique de la Mairie du Marin Association des botanistes Martiniquais.
Sur les quatre jours d’activités de nombreuses personnes sont venues prendre part à cette réunion de spécialistes et professionnels ouverte au grand public, afin de discuter du rapport humain en lien avec les espèces introduites, de l’importance économique et leurs impacts écosystémiques.
Mariska Desmarquis
UMR ESPACE DEV BIORECA : https://biorecablog.wordpress.com/
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