Concevoir des objets plastiques, de l’engrais et même de la bière à base de sargasses est possible, assurent certains industriels et scientifiques. Plaie pour les Antilles, ces algues brunes peuvent être une aubaine à condition d’anticiper leurs échouages et de connaitre les techniques.
Les sargasses passent leur vie à la surface de l’eau et sont à la merci des courants. Un moment donné elles échouent parce qu’elles ont rencontré une terre sur leur passage”, explique Thierry Thibaut, spécialiste des algues à l’Université de Marseille. Depuis février, ces algues arrivent par dizaine de milliers de tonnes sur les côtes des Antilles. Elles s’amoncellent sur les rivages, et dégagent une odeur nauséabonde.
Des barrières naturelles anti-érosion
C’est compliqué mais il existe des solutions a expliqué ce même scientifique, responsable de l’Expédition Sargasse Caraïbes. Au Texas par exemple, soumis au même phénomène, les Américains anticipent les échouages, un à deux mois à l’avance à partir des modèles satellites. Ces derniers se servent de leur tas de sargasses qu’ils recouvrent de sable et de plantes terrestres pour réaliser des barrières anti-érosion.
De la bière et des objets en plastique
D’autres en font de la bière « Sargassum beer », précise le chercheur. Certains agriculteurs d’autre part commencent à les utiliser dans leur champ comme compost. En Bretagne, la start-up Algopack s’est spécialisée dans le plastique à partir de ces algues brunes. Elle réalise des dalles, des cadres de lunettes, des verres, des urnes funéraires. Au départ du projet, le chef d’entreprise avait envisagé d’utiliser les algues vertes, fléau en Bretagne, mais l’algue brune, contient plus de fibres et moins d’eau. Pour un même produit, la quantité d’algues à traiter est inférieure donc moins coûteuse.
Source : http://www.rci.fm/infos/economie/sargasses-les-scientifiques-proposent-des-solutions
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