Un contrat littoral pour le Sud.

Il s’agit d’un programme territorial d’actions environnementales pour toute la zone du Sud, récemment mis en œuvre par la collectivité d’agglomération de l’Espace Sud et ses partenaires, le Préfet, l’ODE, les collectivités locales…

Ce contrat littoral a pour objectif une gestion collective et équilibrée autour de l’eau et de ses milieux associés, la coexistence durable des activités sociales et économiques avec ce milieu, et le bon état écologique des eaux. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, un comité de gestion et un comité scientifique pilotera les actions de restauration et de protection, de suivis de l’état des milieux, de réduction des pollutions et de d’amélioration des traitements.

En effet, le littoral sud de la Martinique est composé d’écosystèmes variés, à présent devenus vulnérables sous l’effet de l’action de l’homme et du changement climatique. Mangroves, plages et récifs abritent une riche biodiversité  mais sont de plus en plus dégradés. Cette zone à forte valeur touristique et aussi écologique représente 53% du littoral de la Martinique. Une prise de conscience et la mise en œuvre de mesures de préservation étaient plus que nécessaire. On assiste ces dernières années à une dégradation de la qualité des eaux de rivière, de mangrove et de mer, en raison de l’utilisation intensive de produits phytosanitaires, mais aussi en raison de l’absence ou du dysfonctionnement des systèmes des eaux usées ou des eaux pluviales. De plus, le changement climatique et la montée des eaux aggravent l’érosion naturelle du littoral.

Le contrat littoral a la volonté de remédier à ces atteintes avec des mesures de lutte contre la pollution des eaux, de protection des espèces, de renaturation et d’entretien du littoral. Une gestion intégrée de la ressource en eau et de ses milieux associés, ainsi que des bassins versants est désormais à l’ordre du jour. Cependant, il reste encore à obtenir la mobilisation de la population qui par des gestes éco-citoyens simples pourrait réduire significativement les dégradations sur le milieu.

Nathalie Laulé