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La chambre des représentants vote un texte pour forcer Donald Trump à rester dans l’Accord de Paris sur le climat

La Chambre des représentants, à majorité démocrate, a approuvé un texte visant à obliger Washington à rester dans l’accord de Paris sur le climat qu’a promis de quitter Donald Trump. Ce geste est surtout symbolique puisque cette loi a très peu de chances de passer le Sénat. Mais il pèsera en vue de l’élection de 2020 pour la Maison Blanche.

Ce vote “déclare au monde entier que les États-Unis ne sont pas dans le déni face aux études scientifiques accablantes sur le climat“, a déclaré dans l’hémicycle la présidente démocrate de la chambre basse, Nancy Pelosi. “Ce texte exige que l’on agisse dès maintenant, en nous faisant rester” au sein de l’accord de Paris, “seul accord international visant à mettre un terme à la crise climatique, et en exigeant un plan d’action à l’administration” de Donald Trump, a-t-elle ajouté.

Mais même l’élue présage que le texte ne passera pas les fourches caudines du Sénat, contrôlé par les républicains. À la chambre basse, le texte a été adopté par 231 voix contre 190. Cela “envoie un signe important à nos alliés sur l’écrasant soutien des Américains à cet accord“, veut croire son auteure, l’élue démocrate Kathy Castor.

Le texte adopté jeudi par la Chambre exige de la Maison-Blanche qu’elle présente et actualise chaque année un plan d’action pour que les États-Unis respectent leurs objectifs fixés dans le cadre de l’accord de Paris, notamment une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 26 à 28 % sous le niveau enregistré en 2005, d’ici 2025.

Une résistance dans le pays

L’accord est “vital pour développer une économie de l’énergie propre et éviter les pires effets du changement climatique“, a-t-elle souligné. L’ancien Président Barack Obama avait signé fin 2015 l’accord de Paris sur le climat. Son successeur, Donald Trump, a décidé le 1er juin 2017 de quitter l’accord, qui vise à contenir le réchauffement mondial sous les +2°C. Sa décision étant due à une forme de climato-scepticisme et à une question de compétitivité avec l’autre grand émetteur de la planète qu’est la Chine. Elle devrait s’appliquer fin 2020, après la prochaine élection présidentielle.

Bien avant le projet de loi de la chambre des Représentants, la résistance s’était organisée dans le pays. La plus importante est l’initiative “We are Still In” (Nous sommes toujours dans l’accord de Paris). Ce regroupement de 125 villes, 9 États, 902 entreprises et 183 universités œuvrent à ce que les États-Unis respectent ses engagements de réduction d’émissions par rapport à 2005, comme promis en amont de la COP21.

À l’étranger, on avait vu le Président Emmanuel Macron monter au créneau dès le lendemain de l’annonce du résident de la maison Blanche. Dès le 2 juin 2017, il lançait son fameux “Make our Plant Great Again” (Rendre notre planète grande à nouveau), véritable défi au slogan de campagne de Donald Trump “Make American Great Again”.

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