Le 30 mai dernier, le Parc Naturel de Martinique a accueilli plus d’une cinquantaine de personnes à la Maison de la Mangrove située à la Forêt Vatable aux Trois-Îlets pour un échange scientifique ayant pour thème : à la découverte des araignées de Martinique.
Présenté par M. Patrick Maréchal de l’Institut Caribéen pour la Nature et la Culture, cet échange a débuté par une description générale de ces animaux, puis des espèces de Martinique. Après une période de questions, l’événement c’est terminé par une balade en forêt à la découverte des araignées.
Les araignées, les connaissez-vous ?
L’araignée n’est pas un insecte, mais fait partie de la classe des arachnides qui regroupe plusieurs espèces animales, dont les scorpions et les acariens. Elle se différencie par ces quatre paires de pattes, contrairement aux insectes qui n’en possèdent que trois et par son corps disposé en deux parties au lieu de trois. Elle ne possède ni antenne, ni aile, inversement à la plupart des insectes.
Il existe deux principaux groupes d’araignées qui se distinguent par leur type de chélicère, un appendice proche de la bouche qui se termine en deux crochets : les mygales et les araignées dites «vraies». Deux grandes espèces de mygales bien connues en Martinique sont le Caribena versicolorbien (Matoutou falaise) et l’Acanthoscurria antillensis. Les mygales ne sont pas nécessairement de grande taille, puisqu’il en existe mesurant moins de 1 cm.
En Martinique, plus d’une centaine d’espèces ont à ce jour été répertoriées, mais il en reste encore beaucoup à découvrir. Sur l’île, aucune espèce n’est réellement dangereuse pour la vie humaine. Dans le pire des cas, leur morsure peut être douloureuse.
Importance des araignées, espèces «clé» des écosystèmes.
Les araignées, étant en haut de la chaîne alimentaire, permettent une plus grande biodiversification en régulant les populations de proies. De plus, elles sont présentes dans tous les compartiments du biotope, dans le sol jusque dans la cime des arbres.
Les araignées sont aussi un bon indicateur de la santé d’un écosystème, puisque beaucoup d’araignées suppose beaucoup de proies, et une grande diversité d’araignées suppose une grande diversité de proies.
À la découverte des araignées
Après la partie théorique et la période de questions, place à la pratique. Partons à la recherche des araignées lors d’une balade en forêt. Avec le matériel nécessaire et de bonnes techniques de capture, on secoue les arbres, on récolte à l’aide du parapluie japonais, et on identifie…
Mariska Desmarquis
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