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Les priorités de Nicolas Hulot pour 2018

Le ministre de la Transition écologique attend beaucoup de 2018. Il compte mener à bien de gros chantiers comme la fermeture de Fessenheim et la finalisation de la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie. Avec le dialogue comme méthode.

A l’occasion de ses vœux à la presse, le ministre de la Transition écologique et solidaire a présenté ses priorités pour 2018. Des “programmations structurelles” émailleront l’année à venir, a-t-il prévenu. En premier lieu, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) en cours de révision : “Je prendrai le temps qu’il faudra“, a-t-il précisé. “Il ne faut pas se louper. Toute l’année y sera consacrée“. 2018 sera aussi l’année de la “désintoxication aux énergies fossiles” avec l’application de la loi hydrocarbures, et l’année d’un “changement d’échelle en matière d’énergies renouvelables“. Après l’éolien, deux autres groupes de travail dédiés à la méthanisation et au solaire devraient aboutir à un allègement des procédures. Un plan hydrogène devrait également voire le jour. Toutes ces mesures de “simplification” seront regroupées dans une feuille de route et assorties à la PPE.

Et c’est sans compter les programmations structurelles attendues avec la feuille de route Economie circulaire, la mise en marche des mesures des Assises de la mobilité et des Etats généraux de l’alimentation.

En juillet, le ministre compte faire un point d’étape “collectif” de son plan climat, un an après sa présentation. Tous les acteurs y seront conviés. Le deuxième Plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc) devrait être finalisé cette année.

Le ministre souhaite également faire de la santé-environnement l’une de ses priorités avec sa collègue Agnès Buzin, sans annoncer pour l’instant de mesures concrètes. “C’est un grand chantier à lancer. (…) La vérité sera notre seul guide“, a-t-il précisé.

Nicolas Hulot compte par ailleurs s’attaquer au sujet tabou de la condition animale. Les agriculteurs et les chasseurs semblent prêts à évoquer le sujet.

Enfin, le ministre a confirmé la préparation d’Assises de l’eau. “La situation dans certains territoires ne doit pas être prise à la légère“.

Concertation et dialogue pour méthode

Pour tous ces dossiers, le ministre entend continuer à appliquer la méthode mise en place jusqu’à présent : “concertation et dialogue“. “J’ai récupéré des dossiers complexes“, explique-t-il à l’image de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou de la fermeture de Fessenheim. “Il faut prendre le temps de la concertation“, gage de réussite selon lui. Surtout que des signes de bonne volonté lui permettent de rester optimiste : “La FNSEA présentera ses alternatives au glyphosate au prochain salon de l’Agriculture. On a réussi à engager le dialogue“, se satisfait-il.

Dans cette même idée de mobiliser les acteurs, le ministre entend lancer en 2018, l’Accélérateur de transition écologique (ACTE). Un outil pour que chaque acteur – entreprises, partenaires sociaux, organismes de formation – se mobilise afin de “saisir les opportunités en termes d’emplois, d’innovation et prospérité offertes par la transition écologique“.

In https://www.actu-environnement.com
Florence Roussel, journaliste

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