Agoa est une des plus grandes aires marines protégées françaises et représente la biodiversité de Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Son conseil de gestion, composé de 53 membres, s’est réunit le 30 novembre dernier au Lamentin autour des thèmes de l’évolution des pratiques d’observation des mammifères marins, de la coopération interrégionale et du bilan du programme Remmoa.
Présentation des travaux de la commission «observation des cétacés et encadrement»
Créée en 2015, la commission a pour objectif la proposition de bonnes pratiques d’observation dans le sanctuaire, afin de maintenir la tranquillité et l’intégrité des cétacés observés. Dans un premier temps, des règles d’approche ont été établies.
En octobre 2016, les opérateurs touristiques proposant l’observation de mammifères marins dans le sanctuaire ont reçu une formation et se sont engagés à respecter la réglementation en adhérant à la charte Agora.
Depuis le 15 mars 2017, il est interdit d’approcher des mammifères marins à moins de 300 mètres. Toutefois, des dérogations pourront être accordées par les directeurs de la mer sous forme d’autorisation de manifestations nautiques.
Précisions sur l’autorisation de manifestations nautiques :
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Aucune approche ne peut être effectuée sur un périmètre de 100 mètres pour les grands mammifères marins et 50 mètres pour les espèces de moins de 5 mètres.
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Aucune perturbation sonore ne doit être produite dans un périmètre de 300 mètres.
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Le nombre de bateaux dans la zone de prudence est limité à deux pour une durée de 20 minutes maximum.
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L’opérateur s’engage à avoir une personne qualifiée à bord ayant suivi et validé une formation associée aux objectifs de cette charte.
Avancées et perspectives pour la coopération régionale et internationale
Puisque les mammifères marins évoluent au sein d’immenses écosystèmes, la coopération entre aires marines protégées est donc essentielle. C’est ainsi qu’en mars 2017, le sanctuaire Agoa s’est jumelé avec le sanctuaire Yarari des îles néerlandaises de Saba et Bonaire. Un tel jumelage est présentement en discussion avec la République dominicaine. En octobre 2017, une journée de travail s’est tenu avec le sanctuaire Pélagos afin de redynamiser le lien entre les deux aires marines protégées qui partagent de nombreux enjeux.
La sélection du projet CARI’MAM (Caribbean Marine Mammals Preservation Network), qui débutera en 2018 et est coordonné par Agoa et le Centre d’activités régional pour les espèces et les espaces spécialement protégés de la Caraïbe, a également marqué l’année 2017. Le projet a pour but de renforcer la coopération et les outils des gestionnaires d’aires marines protégées engagés dans la préservation des mammifères marins.
Premier bilan du programme d’observation aérienne de la grande faune marine dans les Antilles Remmoa
Porté par l’Agence française pour la biodiversité et mis en œuvre par l’observatoire Pelagis, le programme Rammoa a permis de recenser à partir d’observations aériennes, 87 cétacés dont 40 % de grands plongeurs et de nombreux delphinidés. Les résultats finaux seront connus début 2018.
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